Haute Autorité pour la transparence de la vie publique
Guide du déclarant
(Janvier 2021)
Sommaire
1. Comment
effectuer mes déclarations ?
2. Comment
m’inscrire sur ADEL ?
3. Sur
quoi va porter ma déclaration de situation patrimoniale ?
4. Sur
quoi va porter ma déclaration d’intérêts ?
5. La
Haute Autorité peut-elle m’apporter une expertise en matière
déontologique ?
6. Combien
de temps ai-je pour déclarer ?
7. Comment
conserver mes déclarations après leur dépôt ?
8. Mes
déclarations vont-t-elles être rendues publiques ?
9. Qui
aura accès à ma déclaration ?
10. Comment
signaler une évolution de mon patrimoine ou de mes intérêts ?
11.
Existe-t-il une version accessible d’ADEL pour les personnes en situation de
handicap ?
12. Comment
obtenir de l’aide pour remplir mes déclarations ?
Guide de
la déclaration de situation patrimoniale
Guide de
la déclaration d’intérêts
Suivi des modifications
–
Février 2017 : précision sur la notion de modification substantielle
du patrimoine ou des intérêts (changement de collaborateur parlementaire)
–
Février 2018 : précision sur le numéro de téléphone et l’adresse mail
à utiliser pour s’inscrire sur ADEL ; précision sur le fait générateur
et la date à laquelle se placer pour faire sa déclaration de situation
patrimoniale ; précisions sur l’évaluation des biens immobiliers ;
précisions sur les SCI ; précision sur les assurances-vie ; précisions
sur les fonds de commerces, clientèles, charges et offices ; précisions
sur le passif ; précisions sur les participations financières détenues,
notamment pour les parlementaires et les représentants français au
Parlement européen ; précisions sur les collaborateurs parlementaires ;
–
Avril 2018 : modification des horaires de l’assistance téléphonique ;
–
Mai 2019 : modification des règles de publicité des déclarations des représentants
français au Parlement européen ; précision sur l’identification
des collaborateurs parlementaires (stagiaires) ;
–
Octobre 2019 : précisions sur les assurances-vie et les contrats d’épargne-retraite
–
Juillet 2020 : précisions sur la procédure d’actualisation d’une déclaration ;
précisions sur la déclaration des fonds de commerce, clientèles, charges et offices ;
précisions sur la déclaration des activités professionnelles donnant lieu à rémunération
ou gratification ; précisions sur la déclaration des participations aux organes
dirigeants d’un organisme public ou privé ; précisions sur la déclaration
de l’activité professionnelle du conjoint ; précisions sur la déclaration
des fonctions bénévoles ; précisions sur la déclaration des fonctions
et mandats électifs.
Remarque
préliminaire :
Pour vérifier si vous faites partie
des responsables devant effectuer des déclarations, consultez la page dédiée
du site internet de la Haute Autorité :
https://www.hatvp.fr/espacedeclarant/patrimoine-interets-instruments-financiers/
(vous allez être redirigé vers un autre site).
La déclaration s’effectue en ligne par
l’intermédiaire de l’application ADEL disponible à l’adresse suivante :
https://declarations.hatvp.fr/. Toute déclaration reçue par voie
postale sera retournée.
L’application vous propose
notamment une aide précisant les informations
demandées à chaque rubrique.
Si vous avez déjà déposé une déclaration
sur ADEL après le 15 octobre 2016, vos anciennes déclarations sont conservées
en mémoire. Dans ce cas, pour déposer une nouvelle déclaration, vous pouvez
recharger les informations de votre dernière déclaration et les actualiser.
Pour réafficher et compléter une déclaration précédente,
il vous suffit de :
–
cliquer sur « Commencer ou modifier une déclaration » ;
–
indiquer le mandat concerné ;
–
sélectionner le type de la déclaration à modifier ;
–
les informations générales : qualité, date d’élection ou de nomination, régime matrimonial.
Les éléments contenus dans la dernière déclaration déposée se chargeront
automatiquement dans les rubriques de votre nouvelle déclaration.
Il ne vous restera plus qu’à la modifier puis « déposer »
celle-ci.
En revanche, les déclarations déposées
avant le 15 octobre 2016 ne sont pas accessibles. En effet, les informations
demandées dans les déclarations ont changé au 15 octobre 2016.
Vous pouvez joindre des pièces
justificatives à la fin de chaque déclaration.
En cas de difficulté, il est possible
de prendre l’attache de la Haute Autorité au 01 86 21 94 97
(du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h)
ou à l’adresse adel@hatvp.fr.
L’inscription se fait en quelques minutes.
Elle nécessite uniquement la possession d’un numéro de téléphone portable
et d’une adresse électronique valide. Elle est validée par l’envoi d’un SMS.
Il est donc nécessaire que vous ayez votre téléphone portable avec vous lors
de l’inscription. C’est ce même procédé qui sera utilisé ultérieurement pour
effectuer une déclaration ou accéder à vos informations confidentielles.
Il est fortement conseillé de privilégier
un numéro de téléphone portable et une adresse électronique personnels, qui permettront
de déclarer après la fin des fonctions. Il faut en effet avoir à l’esprit que vous
devrez refaire une déclaration de situation patrimoniale une fois vos fonctions
achevées, date à laquelle vous ne serez plus en possession de votre téléphone
portable et de votre adresse électronique professionnels.
La déclaration de situation patrimoniale
est effectuée en début et en fin de mandat ou fonctions.
C’est la photographie de ce que vous possédez à la date du fait générateur
de la déclaration, qui s’entend de la date de votre élection ou de votre nomination.
En pratique, vous pouvez vous placer à la date à laquelle vous souscrivez votre déclaration,
dès lors qu’elle est effectuée dans le délai légal (sauf si vous déclarez au titre
d’une disposition législative transitoire, auquel cas la date à prendre en compte
est celle de votre déclaration).
Elle porte sur les éléments suivants :
–
Biens
immobiliers,
–
Biens
mobiliers,
–
Parts de
sociétés civiles immobilières,
–
Véhicules à moteur
–
Valeurs mobilières non cotées
–
Fonds de commerce, charges,
offices, clientèles
–
Instruments financiers
–
Autres biens
–
Assurances vie
–
Biens à l’étranger
–
Comptes bancaires et espèces
–
Passif
–
Revenus (uniquement en fin de fonctions)
–
Evènements majeurs
(uniquement en fin de fonctions)
Le détail des informations
demandées dans ces rubriques est précisé dans la suite du guide.
Pour effectuer votre déclaration,
vous avez besoin de disposer de différents documents en fonction de la composition
de votre patrimoine (notamment des titres de propriété, échéanciers d’emprunt,
relevés de comptes bancaires).
Pour les personnes mariées sous
le régime de la communauté (important), ce sont vos biens propres et les biens
détenus en commun qui doivent être déclarés.
Vous ne devez pas déclarer les biens de vos enfants (y compris mineurs).
Si vous avez déjà effectué une
déclaration de situation patrimoniale depuis moins de douze mois, vous êtes
dispensé d’en refaire une nouvelle, sauf si vous êtes en fin de fonctions.
Dans cette hypothèse, votre déclaration est limitée à la déclaration des
revenus perçus pendant la durée de vos fonctions et des évènements majeurs
qui ont affecté votre patrimoine depuis votre dernière déclaration
(cf. suite du guide).
La déclaration d’intérêts est à effectuer
uniquement en début de mandat ou de fonctions. Elle porte sur les éléments suivants :
–
Activités professionnelles
exercées durant les 5 dernières années
–
Activités professionnelles
du conjoint, partenaire de PACS ou concubin
–
Activités de consultant
exercées durant les 5 dernières années
–
Fonctions bénévoles Participations
aux organes dirigeants de structures publiques ou privées
–
Fonctions et mandats
électifs Participations financières
–
Collaborateurs parlementaires
(uniquement pour les députés et sénateurs)
Le détail des informations demandées
dans ces rubriques est précisé dans la suite du guide.
Si vous avez une interrogation
déontologique quand vous remplissez vos déclarations ou dans l’exercice de vos
fonctions (par exemple si vous avez un doute sur la compatibilité entre l’une
de vos activités privées et vos fonctions publiques), vous pouvez demander
conseil à la Haute Autorité.
Il vous suffit d’adresser un courrier
postal ou électronique au président de la Haute Autorité
(98-102, rue de Richelieu, 75002 Paris – secretariat.president@hatvp.fr).
Après examen de votre demande, un avis confidentiel vous sera adressé.
Les délais sont les suivants :
–
Pour des déclarations initiales :
deux mois à compter de la date d’élection ou de nomination
–
Pour les déclarations modificatives :
dans les deux mois qui suivent la modification (un mois pour les membres du Gouvernement)
–
Pour les déclarations de fin de fonctions :
dans les deux mois qui suivent la fin des fonctions sauf pour les parlementaires
(entre 7 et 6 mois avant la date de fin du mandat, si celui-ci n’est pas interrompu avant son terme normal)
et les élus locaux (entre 2 et 1 mois avant la date de fin du mandat,
si celui-ci n’est pas interrompu avant son terme normal).
Une fois qu’une déclaration a été commencée
et avant qu’elle ne soit définitivement déposée, elle est conservée pendant un délai
de sept jours sur ADEL. À l’issue de ce délai, elle est supprimée pour des raisons de
sécurité. Vous serez régulièrement averti(e) par message électronique de l’approche
de ce délai. Il vous suffit de modifier un élément de votre déclaration pour
qu’elle soit à nouveau conservée pendant sept jours.
En cas de doute sur le calcul
des délais de déclaration, il est possible de prendre l’attache de la Haute
Autorité au 01 86 21 94 97 (du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h)
ou à l’adresse adel@hatvp.fr.
Il vous est également
possible de télécharger votre déclaration juste après son dépôt, afin de la
conserver. Lors du dépôt, un accusé de dépôt vous sera adressé par message
électronique. Il certifie du dépôt de votre déclaration.
Postérieurement au dépôt,
il n’est pas possible de télécharger votre déclaration depuis votre espace.
Vous pouvez toutefois obtenir des copies de vos déclarations en envoyant un courriel à
l’adresse adel@hatvp.fr. Après confirmation de votre identité, les déclarations vous
seront envoyées par retour de courriel.
La loi prévoit que certaines déclarations sont
rendues publiques, d’autres non :
Type de déclarant |
Déclaration de situation
patrimoniale |
Déclaration d’intérêts |
Membres du
Gouvernement |
Site
internet de la Haute Autorité |
Site
internet de la Haute Autorité |
Membres de la Haute Autorité
pour la transparence de la vie publique |
Site internet de la Haute Autorité |
Site
internet de la Haute Autorité |
Députés et
sénateurs |
Consultable
en préfecture |
Site
internet de la Haute Autorité |
Députés européens |
8ème législature - Non publique |
Site internet de la Haute Autorité |
9ème législature-consultable en préfecture |
Site internet de la Haute Autorité |
|
Elus
locaux |
Non
publique |
Site
internet de la Haute Autorité |
Autres
déclarants |
Non
publique |
Non
publique |
Pour les déclarations qui sont
rendues publiques, certains éléments sont retirés, en particulier :
–
le nom de votre conjoint,
partenaire de PACS ou concubin et des autres membres de votre famille ;
–
vos coordonnées
(numéro de téléphone, adresse, mail…) et l’adresse de vos biens immobiliers ;
–
l’adresse de votre
banque et vos numéros de compte ;
–
les commentaires
quand il est précisé qu’ils sont uniquement destinés à la Haute
Autorité.
–
les informations subsidiaires,
dès lors qu’elles ne sont ni exigibles, ni nécessaires à la compréhension
des éléments déclarés.
Toutes vos déclarations
(patrimoine comme intérêts) sont conservées à la Haute Autorité de manière
sécurisée, afin de garantir la confidentialité des informations
que vous déclarez.
En complément, votre déclaration
d’intérêts doit aussi être adressée aux personnes désignées par la loi.
Vous êtes :
|
Votre déclaration d’intérêts doit également être adressée à :
|
Membre du Gouvernement |
Premier Ministre |
Député |
Bureau de l’Assemblée nationale |
Sénateur |
Bureau du Sénat |
Membre d’une autorité administrative indépendante |
Président de l’autorité |
Fonction dirigeante dans le secteur public |
Autorité hiérarchique ou ministère de tutelle |
Conformément à la loi,
les déclarations de situation patrimoniale des membres du Gouvernement et
du Parlement seront adressées par la Haute Autorité à l’administration fiscale,
qui fournira les éléments permettant d’en apprécier le caractère exhaustif,
exact et sincère.
Vous devez signaler les modifications
substantielles de votre patrimoine (succession, donation, mariage, divorce,
acquisition ou cession immobilière, emprunt contracté ou remboursé…)
ou de vos intérêts (nouvelle activité professionnelle, nouvelle fonction dirigeante,
changement de collaborateur…) dans les deux mois suivant ces dernières
(un mois pour les membres du Gouvernement).
Si votre précédente déclaration
a été faite après le 15 octobre 2016, vous pouvez directement l’actualiser
sur ADEL pour faire état des modifications survenues.
Pour réafficher et compléter
votre déclaration précédente, il vous suffit de
–
cliquer sur « Commencer ou modifier une déclaration » ;
–
indiquer le mandat concerné ;
–
sélectionner le type de la déclaration à modifier ;
–
renseigner les informations générales : qualité, date d’élection
ou de nomination, régime matrimonial.
Les éléments contenus dans la dernière
déclaration déposée se chargeront automatiquement dans les rubriques de votre nouvelle
déclaration. Il ne vous restera plus qu’à la modifier puis « déposer » celle-ci.
ADEL Access est la version d’ADEL
qui a été conçue pour respecter les règles d’accessibilité aux personnes
en situation de handicap. Elle permet aussi aux personnes qui possèdent
un matériel informatique ancien d’effectuer leurs déclarations.
ADEL Access est disponible à
l’adresse suivante : https://declarations.hatvp.fr/.
Pour les questions
d’accessibilité, vous pouvez contacter la Haute Autorité par mél. à l’adresse :
access@hatvp.fr.
Vous disposez, en cliquant sur
la case à renseigner dans ADEL, d’une aide pour chaque rubrique et pour
chaque information demandée. Vous trouverez également dans la suite de
ce guide des précisions sur la manière de compléter les différentes
rubriques.
Pour obtenir une aide personnalisée,
les services de la Haute Autorité sont à votre disposition au 01 86 21 94 97,
du lundi au vendredi, de 9h à 12h30 et de 14h à 17h, quelle que soit votre question
(problèmes à l’inscription, difficulté à remplir les formulaires, navigation difficile…).
Si votre demande porte sur une question relative au contenu de votre déclaration,
l’envoi d’un courrier électronique, à l’adresse adel@hatvp.fr,
pourra vous être demandé.
La déclaration de situation patrimoniale
vise à recenser tous les éléments d’actif et de passif du déclarant ou,
le cas échéant, de la communauté. Les informations suivantes
vont vous être demandées.
Rubrique |
Informations demandées |
Immeubles |
Nature (Appartement, maison, terrain…) |
Adresse |
|
Superficie du bâti |
|
Quote-part détenue dans le bien |
|
Droit réel (pleine propriété, nue-propriété,
usufruit) |
|
Origine de propriété (acquisition, succession…) |
|
Régime juridique (bien commun, bien propre, bien
indivis) |
|
Date acquisition |
|
Prix acquisition |
|
Prix des travaux |
|
Valeur vénale |
|
Parts de sociétés civiles immobilières |
Dénomination de la société |
Immeubles détenus |
|
Autres éléments de l’actif |
|
Passif |
|
Pourcentage du capital de la société détenu |
|
Droit réel (pleine propriété, nue-propriété,
usufruit) |
|
Valeur vénale |
|
Valeurs non cotées en bourse |
Dénomination de l’entreprise |
Droit réel (pleine propriété, nue-propriété,
usufruit) |
|
Participation |
|
Valeur vénale |
|
Instruments financiers |
Titulaire du compte |
Nature (PEA…) |
|
Établissement teneur |
|
Numéro |
|
Valeur |
|
Assurances-vie |
Nom du titulaire |
Établissement |
|
Référence |
|
Date de souscription |
|
Valeur de rachat |
|
Comptes bancaires |
Établissement |
Titulaire |
|
Type
de compte |
|
Numéro
de compte |
|
Valeur |
|
Biens divers |
Description |
Valeur |
|
Méthode d’estimation (estimation personnelle, valeur
d’assurance…) |
|
Véhicules à moteur |
Nature (voiture, bateau…) |
Marque |
|
Année d'achat |
|
Valeur d'achat |
|
Valeur vénale |
|
Fonds de commerce, clientèles, charges, offices |
Nature |
Description |
|
Actif |
|
Endettement |
|
Résultat fiscal |
|
Valeur |
|
Autres
biens et espèces |
Dénomination
entreprise |
Description |
|
Valeur
vénale |
|
Biens et comptes à l'étranger |
Nature |
Localisation |
|
Valeur vénale |
|
Description |
|
Passif |
Créancier |
Adresse du créancier |
|
Nature de la dette (emprunt, dette fiscale…) |
|
Objet de la dette |
|
Date de constitution de la dette |
|
Montant total |
|
Durée |
|
Restant à rembourser |
|
Mensualités |
|
Observations |
Observations |
Revenus (uniquement en fin de fonctions) |
Revenus perçus chaque année par le déclarant et par
son conjoint (si communauté de bien) selon les catégories suivantes : – indemnités d’élu ; – traitements et salaires ; – pensions, retraites et rentes ; – revenus professionnels commerciaux, non
commerciaux et agricoles ; – revenus de capitaux mobiliers ; – revenus fonciers ; – plus-values mobilières et
immobilières ; |
Evènements majeurs (uniquement en fin de fonctions) |
Les évènements majeurs intervenus pendant les
fonctions (donations, successions, achets et ventes immobilières, emprunts…). |
Au cours de la déclaration en ligne,
il est toujours possible de revenir à une catégorie précédente ou de modifier
les informations concernant un bien, tant que la déclaration n’est pas déposée.
Les rubriques peuvent donc être remplies dans n’importe quel ordre.
·
Biens
concernés
Les biens à
déclarer sont :
–
les biens
propres ;
–
les biens communs, pour les personnes
mariées sous un régime de communauté ou pour les partenaires d’un pacte civil de solidarité qui prévoit
l’existence d’une communauté ;
–
les biens
indivis.
Les biens doivent être déclarés
quel que soit leur statut juridique : pleine propriété,
nue- propriété ou usufruit.
En revanche, les biens des enfants,
y compris mineurs, et les biens propres du conjoint n’ont pas à être déclarés.
Même les biens exonérés au titre de
l’impôt sur la fortune immobilière (par exemple les biens professionnels) ou
qui n’entrent pas dans l’assiette de cet impôt (comme les œuvres d’art)
doivent être déclarés car l’objet de la déclaration est d’avoir une vue complète
du patrimoine du déclarant ou de la communauté.
·
Date du fait
générateur
La déclaration porte sur l’état
du patrimoine à la date du fait générateur de la déclaration :
–
la date de l’élection ou de la nomination
pour les déclarations initiales ;
–
la date de l’évènement pour les
déclarations de modification substantielle ;
–
la date de la fin des fonctions,
quand elle est déjà survenue (ex : démission, changement de poste), pour les déclarations de fin de fonctions.
Dans les cas où la déclaration doit être remplie de manière anticipée par rapport à la fin des fonctions
(parlementaires et élus locaux), la date du fait générateur est le début du délai de dépôt prévu
par les lois d’octobre 2013 (deux mois avant la fin des fonctions pour les élus locaux et sept mois
avant pour les parlementaires).
Par commodité, vous pouvez vous placer
au jour de souscription de la déclaration, dès lors qu’elle est adressée
à la Haute Autorité dans le délai de deux mois suivant votre élection ou votre nomination.
·
Evaluations
Les biens sont évalués comme en matière de droits
de mutation à titre gratuit (cf. articles 758 et suivants du code général des impôts).
C’est la valeur vénale du bien qui doit être déclarée, c’est-à-dire la valeur du bien
s’il était vendu au jour du fait générateur de la déclaration.
Seul le droit que vous (ou la communauté)
détenez doit être mentionné et évalué.
Si le bien est détenu en commun avec
votre conjoint, il doit être déclaré pour l’intégralité de sa valeur.
S’il s’agit d’un bien détenu en indivision
(par exemple acquis avec votre conjoint séparé de biens), vous devez évaluer
la quote-part des droits que vous détenez personnellement, par exemple 50%
si vous l’avez financé pour moitié.
Pour évaluer les nues propriétés
et les usufruits, il faut se référer au barème de l’article 669
du code général des impôts :
AGE |
VALEUR |
VALEUR |
21 ans
révolus |
90% |
10% |
31 ans
révolus |
80% |
20% |
41 ans
révolus |
70% |
30% |
51 ans
révolus |
60% |
40% |
61 ans
révolus |
50% |
50% |
71 ans révolus |
40% |
60% |
81 ans
révolus |
30% |
70% |
91 ans
révolus |
20% |
80% |
Plus de 91
ans révolus |
10% |
90% |
Lorsque votre droit ne correspond
pas à la totalité de la pleine-propriété du bien, il est recommandé, pour éviter
toute ambiguïté, d’indiquer à la fois la valeur totale du bien en pleine–propriété
(en commentaire) et la valeur vénale de votre droit dans la case « valeur vénale ».
Exemples pour un bien évalué en
pleine-propriété à 100 000 € :
Régime juridique |
Valeur vénale |
Quote-part |
Valeur vénale de |
Communauté légale |
100 000 € |
100% |
100 000 € |
Séparation de biens
(bien acquis en indivision avec le conjoint)
|
100 000 € |
50% |
50 000 € |
Séparation de biens
(bien acquis seul) |
100 000 € |
100% |
100 000 € |
Indivision 1/3 |
100 000 € |
33% |
33 000 € |
Nue-propriété
(âge de l’usufruitier 65 ans) |
100 000 € |
60% |
60 000 € |
Usufruit (âge de l’usufruitier 65 ans) |
100 000 € |
40% |
40 000 € |
Si vous détenez des droits de plusieurs
types sur un même bien (par exemple, une partie en pleine-propriété et une autre en nue-propriété),
il convient d’indiquer un pourcentage total dans la case prévue à cet effet et de préciser
le détail en commentaire.
·
Autres
indications
Les biens et comptes détenus à l’étranger
doivent être déclarés uniquement dans la rubrique dédiée (n° 11).
Vous pouvez, dans chaque rubrique,
rédiger un commentaire afin de porter à la connaissance de la Haute Autorité
les spécificités de votre bien.
Tous les immeubles détenus en propre comme en indivision et, le cas échéant,
les immeubles de la communauté doivent être déclarés, quel que soit le droit détenu
(pleine propriété, usufruit, nue-propriété). En revanche, les immeubles qui ne sont
pas détenus directement, mais par l’intermédiaire de sociétés (par exemple, sociétés
civiles immobilières – SCI) doivent être déclarés dans les rubriques appropriées ci-dessous.
Il est rappelé que les biens communs doivent être déclarés et valorisés pour la
totalité des parts détenus par la communauté des époux ou partenaires d’un
Pacs prévoyant une telle communauté. Par exemple, si la communauté a acheté
une maison en pleine propriété, c’est la totalité de cette maison qui doit
être déclarée et non simplement la moitié.
Contrairement aux règles applicables en matière d’IFI, aucun abattement ne doit être
appliqué sur la valeur de la résidence principale. Par ailleurs, les valeurs figurant
dans votre déclaration d’IFI ne sont pas opposables à la Haute Autorité car
elles sont uniquement déclaratives.
En matière immobilière, la valeur vénale d’un bien est approchée par comparaison
avec les ventes de biens analogues intervenus à proximité dans les dernières années.
Il vous faut également prendre en compte la situation particulière de votre bien,
si elle a un impact sur sa valeur vénale. Par exemple, une décote peut être pratiquée
si le bien est loué ou s’il s’agit d’un bien indivis.
Pour évaluer les nues propriétés et les usufruits, il faut se référer
au barème de l’article 669 du code général des impôts (voir ci-avant),
sans appliquer d’autres décotes.
Pour déterminer la valeur vénale de votre bien, vous pouvez vous référer notamment :
–
à l’application Patrim, de la direction
générale des finances publiques, accessible à l’adresse suivante : https://www.impots.gouv.fr/accueil ;
–
à l’application DVF, de la direction
interministérielle du numérique, accessible à l’adresse suivante : https://app.dvf.etalab.gouv.fr/
–
à un professionnel de l’immobilier
(notamment un notaire), pour qu’il produise une attestation décrivant et estimant
de manière circonstanciée et détaillée votre bien ;
–
aux évaluations retenues par
l’administration fiscale si vous avez fait l’objet d’un contrôle fiscal récent (trois dernière années)
au titre de l’ISF ou de l’IFI.
Si vous possédez des documents relatifs à votre bien (attestation notariale…),
vous pouvez les transmettre à la Haute Autorité en les téléchargeant
dans la rubrique « Pièces jointes ».
Doivent être portées
dans cette rubrique les parts détenues dans le capital de sociétés civiles immobilières
(SCI) ou de groupements fonciers agricoles (GFA). En revanche, les parts détenues au
capital de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ne doivent pas être
déclarées dans cette rubrique mais dans celle relative aux instruments financiers.
Il est nécessaire de détailler,
pour chaque société civile immobilière, les immeubles détenus par cette dernière.
Ce détail doit figurer dans la sous-rubrique « biens immobiliers détenus par la SCI »
et non dans la case « actif » de la SCI. Les conseils relatifs à la rubrique précédente
(« Biens immobiliers ») sont alors applicables.
Sont également demandés les autres éléments
de l’actif de la société. Cette dernière peut par exemple détenir des comptes bancaires,
des placements financiers…, qui doivent alors être détaillés dans la case « actif »
de chaque SCI.
Le passif doit aussi être déclaré.
Composent notamment le passif d’une SCI ses propres emprunts bancaires et les comptes
courants d’associés (les fonds laissés à la disposition de la SCI par ses associés).
Ces éléments doivent être indiqués dans la case « passif » de chaque SCI. De plus,
si vous détenez un compte courant dans une SCI, il sera nécessaire de le reporter
en rubrique 10 (« Autres biens » d’une valeur supérieure à 10 000 €).
La valeur vénale à déclarer est
la valeur des parts que vous (ou la communauté) possédez, soit le rapport entre
l’actif net de la SCI et la part du capital détenu. Comme pour les biens immobiliers,
des décotes peuvent être pratiquées en fonction de la situation particulière de la SCI.
Exemple : vous et votre conjoint
en communauté détenez chacun 50% des parts d’une SCI, constituée avec un capital
nominal de 2 000 €. La SCI détient elle-même un bien immobilier, évalué 100 000 €
au jour du fait générateur de la déclaration, ce bien ayant été acquis pour 90 000 €
au moyen d’un emprunt de 70 000 €, dont il reste à rembourser 40 000 €, et d’un apport
en compte courant de 20 000 € provenant de vos fonds personnels. La SCI possède par
ailleurs un compte bancaire dont le solde est de 2 000 € :
–
l’actif de la SCI est constitué du bien, pour sa valeur vénale, et du compte bancaire, soit 102 000 € (100 000 + 2 000) ;
–
le passif est constitué du solde de l’emprunt et du compte courant d’associé, soit 60 000 € (40 000 + 20 000) ;
–
l’actif net est donc égal à 42 000 € (102 000 – 60 000) ;
–
compte tenu de votre régime matrimonial (communauté légale) ; la valeur vénale des parts
à déclarer est de 42 000 € (42 000x 100%) ; en cas de séparation de biens, vous n’auriez
dû déclarer que les parts détenues en propre, soit 21 000 € (42 000 x 50%) ;
–
par ailleurs, votre compte courant d’associé d’un montant de 20 000 € devra être déclaré en rubrique 10°.
Doivent être déclarés dans
cette rubrique l’ensemble des participations détenues dans des sociétés non cotées
(par exemple, participations dans le capital d’une SARL), à l’exception des parts
de sociétés immobilières qui doivent être déclarées dans la rubrique précédente.
S'agissant de l'évaluation
de ces participations, il est possible de se référer au guide élaborée
par la Direction générale des finances publiques « L’évaluation des entreprises
et des titres de sociétés » (dernière édition 2006) disponible à
l’adresse suivante : http://bit.ly/2fvjkTo (vous allez être redirigé vers un autre site)..
Même les biens qui ne doivent pas
être déclarés au titre de l’ancien ISF ou de l’impôt sur la fortune immobilière
(biens professionnels) doivent être mentionnés dans cette rubrique.
Sont notamment
des instruments financiers :
–
les
participations dans le capital de sociétés par actions ;
–
les titres
de créance (obligations, bons du Trésor…) ;
–
les parts ou actions d'organismes
de placement collectif (OPCVM, FIA…).
–
les parts de sociétés
civiles de placement immobilier (SCPI)
La liste complète des instruments financiers
figure aux articles L. 211-1 et suivants du code monétaire et
financier disponible à l’adresse suivante : http://bit.ly/2dsWvij
(vous allez être redirigé vers un autre site).
Le détail des placements (par exemple, la liste des
actions figurant sur le PEA) n’est pas demandé dans la déclaration de patrimoine mais
il devra figurer dans la déclaration d’intérêts (cf. rubrique n°4).
Seul le montant global du placement doit figurer dans la présente rubrique.
Doivent être déclarés
dans cette rubrique les contrats, rachetables ou non, individuels ou collectifs,
par lequel un assureur s'engage, en contrepartie du paiement de primes, à verser
une rente ou un capital à une ou plusieurs personnes déterminées à un terme défini.
Doivent donc être déclarés dans
cette rubrique les contrats d’assurance-vie et les contrats d’épargne-retraite,
complémentaires ou supplémentaires, qu’ils relèvent du régime du plan d’épargne
retraite (PER) issu de la loi PACTE ou de dispositifs antérieurs. À ce titre,
doivent notamment être déclarés les PER, PER entreprises, PERP, PERCO, PREFON,
COREM, FONPEL, CAREL, contrats MADELIN, « Article 83 »…
Les informations à fournir portent sur
l’établissement teneur du contrat, la date de souscription, les références de ce
dernier ainsi que sa valeur de rachat, ou, le cas échéant, le montant du capital
constitué ou de la rente.
La nécessité de mentionner la totalité des contrats
d’épargne-retraite résulte de la délibération de la Haute Autorité n° 2019-99 du 23 octobre 2019,
prenant en compte les modifications issues de la loi PACTE.
Les responsables publics en fonction
à la date de la délibération, titulaires de tels contrats, devront déposer
une déclaration de situation patrimoniale modificative
s’ils procèdent au rachat en capital de leurs contrats et que ce rachat peut être
qualifié de modification substantielle du patrimoine.
Les contrats devront en tout état de cause être mentionnés dans les déclarations
de situation patrimoniale de fin de mandat.
Les comptes bancaires ouverts
au nom du conjoint commun en biens entrent, sauf exception, dans la communauté et doivent
donc à ce titre être déclarés.
Pour les parlementaires, le compte
relatif à la gestion de l’avance de frais de mandat n’a pas à être déclaré
Ne doivent être
déclarés que les biens mobiliers d’une valeur unitaire supérieure à 10 000 €.
C’est dans cette rubrique que doivent par exemple être déclarés les bijoux,
les meubles de collection et les objets et œuvres d’art mais seulement
lorsque leur valeur individuelle dépasse 10 000 €.
Ainsi, les « meubles meublants »
ou les appareils électroménagers n’ont pas à être déclarés si aucun des meubles
considérés n’a individuellement de valeur supérieure à 10 000 €.
Par exception, les collections
qui ont une valeur globale supérieure à 10 000 € doivent être déclarées.
Même les biens qui ne doivent
pas être déclarés au titre de l’IFI (œuvres d’art) doivent être
mentionnés.
Les biens mobiliers doivent être déclarés
à leur valeur vénale au jour du fait générateur. Vous devez également préciser
la méthode utilisée pour les évaluer : évaluation personnelle, valeur d’acquisition
(si elle correspond toujours à la valeur actuelle), valeur d’assurance, expertise,…
Ne doivent être déclarés
que les véhicules à moteur (voitures, motos, bateaux à moteur, avion…).
Si un autre véhicule a une valeur supérieure à 10 000 € (un voilier par exemple),
il doit figurer à la rubrique n° 7 « Biens mobiliers ».
Les véhicules en location avec option
d’achat ou en crédit-bail ne doivent pas être déclarés tant qu’ils ne sont
pas définitivement acquis.
La valorisation peut être faite
en référence aux prix du marché (cotation argus par exemple).
Une attention particulière doit être
portée aux véhicules dont la valeur est importante
(notamment les véhicules de collection).
Cette rubrique a trait
aux activités professionnelles exercées à titre individuel (commerçant, profession
libérale, activité agricole…).
Les fonds de commerce,
clientèles, charges et offices ne doivent être déclarés que s’ils entrent directement
dans votre patrimoine. S’ils sont détenus par une société dans laquelle vous possédez
des parts, ce sont alors les parts de la société qui doivent être déclarées en
rubrique n° 3.
Les informations suivantes vous sont demandées :
–
l’actif : il est notamment constitué
par les immobilisations, le matériel, les stocks et les comptes bancaires professionnels.
Vous pouvez retrouver son montant dans votre bilan, si vous tenez une comptabilité
commerciale (imprimé 2050 ou 2033-A 1ère partie de la liasse fiscale).
–
l’endettement : il est constitué
des dettes se rattachant à l’exercice de l’activité professionnelle,
notamment les dettes fiscales et sociales. Il correspond au total des dettes
inscrites au passif de votre bilan si vous tenez une comptabilité commerciale
(imprimé 2051 ou 2033-A 2ème partie de la liasse fiscale)
–
le dernier résultat fiscal est celui
figurant dans la dernière déclaration de bénéfice (BIC, BNC ou BA) déposée auprès de l’administration fiscale.
L’année du résultat déclaré doit alors être mentionnée dans le commentaire.
–
la valeur vénale du fonds
de commerce est déterminée conformément aux usages de la profession.
Elle correspond généralement à un pourcentage du chiffre d’affaires.
La méthode retenue pour la valorisation
des biens en cause peut être précisée en commentaire.
Tous les biens
qui n’ont pas été déclarés dans une autre rubrique, quand ils ont une valeur
unitaire supérieure à 10 000 €, sont à déclarer, et notamment :
–
les comptes courants
détenus dans des sociétés, civiles ou commerciales. Il faut alors préciser leur
montant et la société concernée ;
–
les espèces et devises.
Leur valeur doit être exprimée en euros ;
–
les
stock-options. Les les stock-options.
Il n’est pas demandé de les évaluer mais de les décrire, en indiquant la date,
le nombre et le prix des options attribuées, ainsi que leurs conditions de
cessibilité ;
–
les chevaux de
course.
Tous les
biens et comptes localisés à l’étranger doivent être déclarés, quelle que soit
leur valeur.
Il est nécessaire de préciser leur
localisation (pays, ville et, le cas échéant, adresse des biens immobiliers
Pour les comptes bancaires ou
placement financiers, le nom de l’établissement bancaire, ainsi que les
références du compte, contrat ou placement sont nécessaires.
Les valeurs vénales doivent
être déclarées en euros, au taux de change en vigueur au jour du fait
générateur de la déclaration. Ce taux de change doit être précisé en
commentaire.
Toutes les dettes
qui existent au jour du fait générateur de la déclaration doivent être mentionnées :
emprunts bancaires ou autres, dettes fiscales…
L’adresse de l’établissement
bancaire et l’identité et l’adresse du créancier, quand il s’agit d’une
personne physique, sont occultés dans les déclarations rendues publiques.
Lorsque le passif porte sur un emprunt immobilier,
il est recommandé, pour des questions de lisibilité, de retenir, pour le montant
à déclarer, la quote-part du bien qu’il finance. Par exemple, si le bien a été
acquis conjointement avec votre conjoint séparé de bien, et déclaré pour 50% de
sa valeur vénale, les cases « montant total de l’emprunt » et « somme à rembourser »
mentionneront respectivement la moitié du capital emprunté et
la moitié du capital restant dû.
Le passif comprend également le passif fiscal,
c’est-à-dire toute somme restant due à l’administration fiscale, contestée ou non,
dès lors que ce passif est constaté par un titre (avis d’imposition ou avis de
mise en recouvrement) à la date du fait générateur de la déclaration, alors
que la date normale d’acquittement de l’impôt est passée. En revanche,
contrairement aux règles applicables en matière d’IFI, les impôts payables
au cours de l’année à venir ne doivent pas être mentionnés.
Enfin, le passif ne comprend pas les
emprunts contractés au titre d’une campagne électorale. En effet, ces emprunts ont
vocation à être remboursés par l’Etat, et leur mention pourrait fausser l’image
du patrimoine. Ce n’est que s’ils restent à votre charge après examen des comptes
de campagne qu’ils doivent être mentionnés, le cas échéant par une actualisation
de la déclaration déposée initialement.
Tout commentaire
peut être porté à l’attention de la Haute Autorité pour préciser le contenu de
votre déclaration.
Sauf mention expresse, ces observations
seront rendues publiques quand il est prévu que la déclaration soit publiée.
Si vous ne souhaitez pas qu’elles soient rendues publiques, merci de
l’inscrire explicitement.
Pour les déclarations modificatives,
veuillez indiquer ici l’évènement ayant conduit à la modification de votre déclaration,
sa date et son impact sur votre patrimoine.
POUR LES
DECLARATIONS DE FIN DE MANDAT OU DE FONCTIONS
La Haute Autorité s’assure que
l’évolution du patrimoine au cours des fonctions est compatible avec les revenus
perçus pendant cette période. La rubrique relative aux revenus et celle relative
aux évènements majeurs doivent donc être remplies uniquement en fin de fonctions.
Doivent être mentionnés tous
les revenus qui ont été perçus entre le début et la fin des fonctions considérées,
y compris ceux qui n’ont pas à figurer dans la déclaration d’impôt sur le revenu,
comme ceux qui ont fait l’objet d’un prélèvement à la source (par exemple,
les indemnités d’élu local jusqu’en 2016), ou qui ne sont pas imposables.
Ceci concerne les revenus que vous
avez personnellement perçus et, le cas échéant, ceux de votre conjoint,
si vous êtes marié(e) sous un régime de communauté.
Les remboursements de frais n’étant pas assimilables à des revenus, ils ne doivent pas être mentionnés. Il en va de même pour les indemnités pour frais professionnels (notamment pour l’indemnité représentative de frais de mandat avant 2017 ou l’avance de frais de mandat depuis).
Il est nécessaire de remplir un tableau
par année d’exercice des fonctions.
Les revenus doivent être renseignés pour leur montant net après cotisations sociales
et avant impôt.Les revenus doivent être renseignés
en montants nets effectivement perçus.
Afin de permettre à la Haute
Autorité de comprendre l’évolution de la situation patrimoniale au cours du mandat,
la rubrique « Évènements majeurs » doit comprendre tous les événements qui ont eu des
conséquences importantes sur le patrimoine depuis votre dernière déclaration, peu
importe à quel titre a été faite cette déclaration. Ceci concerne notamment :
–
les mariages
et divorces ;
–
les changements de
régime matrimonial
–
les
successions et donations ;
–
les achats
et ventes de biens immobiliers ;
–
les emprunts
contractés ou remboursés.
En fonction de la composition de votre patrimoine,
d’autres évènements peuvent avoir eu un impact sur le patrimoine
(par exemple, création ou liquidation de société…).
La déclaration d’intérêts recense l’ensemble
des activités, des fonctions, des mandats et des participations du déclarant.
Elle a notamment pour objet la prévention des conflits d’intérêts.
Votre déclaration est télétransmise
à la Haute Autorité par ADEL. Il vous appartient de la communiquer également à votre
autorité hiérarchique ou ministère de tutelle, ou au bureau de votre assemblée pour
les parlementaires nationaux.
La déclaration d’intérêts porte
sur les éléments suivants :
Rubrique |
Informations demandées |
Activités professionnelles exercées à la date de l’élection
ou de la nomination et au cours des 5 dernières années |
Employeur |
Description de l’activité |
|
Période d’exercice |
|
Rémunération année par année |
|
Activités de consultant exercées à la date de
l’élection ou de la nomination et au cours des 5 dernières années
|
Employeur |
Description de l’activité |
|
Période d’exercice |
|
Rémunération année par année |
|
Participations à des organes dirigeants exercées
à la date de l’élection ou de la nomination et au cours des 5 dernières années
|
Entité concernée |
Description de la fonction |
|
Période d’exercice |
|
Rémunération année par année |
|
Participations financières directes |
Société concernée |
Participation (en %) si connue |
|
Nombre de parts détenues |
|
Capital détenu en € |
|
Rémunération ou gratification perçue la dernière année |
|
Activités du conjoint, partenaire de PACS ou
concubin |
Identité du conjoint |
Employeur |
|
Description de l’activité |
|
Fonctions bénévoles susceptibles de faire naître
un conflit d’intérêts |
Structure d’exercice |
Description de l’activité |
|
Fonctions et mandats électifs |
Description de la fonction |
Période d’exercice |
|
Rémunération année par année |
Pour les parlementaires nationaux,
elle se nomme « déclaration d’intérêts et d’activités » et concerne
en outre les collaborateurs.
Rubrique |
Informations demandées |
Collaborateurs parlementaires |
Nom du collaborateur |
Autres employeurs éventuels |
|
Description des autres activités éventuelles |
Au cours de la déclaration en ligne,
il est toujours possible de revenir à une catégorie précédente ou de modifier
les informations concernant une rubrique tant que la déclaration n’est pas déposée.
Les rubriques peuvent donc être remplies dans n’importe quel ordre.
De manière générale, la Haute Autorité
peut répondre à toute demande d’avis sur une question déontologique que lui adresse
un déclarant. Cette réponse est confidentielle et destinée à lui seul.
La Haute Autorité doit être saisie par courrier postal ou électronique
(98-102, rue de Richelieu, 75002 Paris – Mél. :
secretariat.president@hatvp.fr).
La déclaration d’intérêts est souscrite dans
les deux mois suivant la date de l’élection ou de la nomination. Les informations demandées
sont celles qui existent à la date de l’élection ou de la nomination et, lorsque cela est
demandé, durant les cinq années précédentes.
Vous pouvez, dans chaque rubrique,
déposer un commentaire.
La
déclaration porte sur les activités exercées au jour de l’élection ou de la
nomination et dans les cinq années précédentes.
Ne doivent pas être
indiquées les situations de chômage ou de retraite, qui ne sont pas des activités
professionnelles
Les fonctions ministérielles sont
assimilées à des activités professionnelles et doivent donc figurer dans cette
rubrique.
Les stages doivent également
être déclarés dans cette rubrique s’ils ont fait l’objet
d’une gratification.
En revanche,
les mandats et fonctions électifs sont à mentionner dans
la rubrique dédiée (n° 7).
Les activités de consultant ne
doivent être mentionnées que dans la rubrique n° 2.
Les activités exercées à titre
bénévole doivent être mentionnées en rubrique n° 6, 3, 6 ou 7 selon le type d’activité.
Vous devez indiquer les rémunérations
perçues chaque année pour chaque activité professionnelle déclarée, quel que soit le
type de rémunération perçue (salaires, honoraires, etc.). Si votre activité est exercée
à titre individuel (commerçant, activité libérale, agriculteur…), la rémunération
s’entend du bénéfice imposable.
Les rémunérations doivent être indiquées
pour leurs montants nets après cotisations sociales mais avant impôt.
Il est également conseillé de préciser dans la
partie « commentaire » si la dernière activité exercée est conservée.
La déclaration porte sur les activités de
consultant exercées au jour de l’élection ou de la nomination et dans les cinq années
précédentes.
Les
activités de consultant doivent être déclarées dans cette rubrique quel que soit
le statut sous lequel vous les avez exercées (salarié d’une société de conseil,
autoentrepreneur…).
Les indications sont identiques à
celles de la rubrique précédente.
Les activités de consultant qui ont
été exercées à titre bénévole doivent également être mentionnées.
La déclaration porte sur
les participations exercées au jour de l’élection ou de la nomination et dans les cinq années
précédentes.
Toutes les fonctions dirigeantes,
qu’elles aient donné lieu ou non à rémunération, doivent être mentionnées, y compris lorsqu’elles sont
exercées « ès qualités » ou à raison d’une autre fonction.
Les structures concernées sont
notamment les suivantes :
–
organismes
publics : établissements publics, groupements d’intérêt public ;
–
organismes
privés : : fondations, associations, partis politiques, ONG, sociétés commerciales, sociétés civiles …
Pour une société, s’entendent notamment comme
participations aux organes dirigeants les fonctions de membre ou de président du conseil
d'administration, du directoire, du conseil de surveillance, d'administrateur délégué,
de directeur général, de directeur général délégué ou de gérant.
Pour une association, il s’agit des fonctions
de président ou vice-président, de secrétaire ou secrétaire-adjoint, de trésorier ou
trésorier-adjoint, de membre du bureau ou du conseil d’administration.
En revanche, ne sont pas considérés
comme dirigeants les membres des comités à caractère purement consultatif.
Vous devez indiquer les rémunérations perçues
chaque année pour chaque fonction dirigeante, quel que soit le type de
rémunération perçue (salaires, honoraires, etc.).
Sont concernées les
participations détenues dans le capital d’une société, qu’elle soit française ou étrangère,
ainsi que leur valorisation à la date de l’élection ou de la nomination. Ceci concerne toutes
les sociétés, quelle que soit leur forme (sociétés par action, sociétés à responsabilité limitée,
sociétés civiles…). Les parts de sociétés civiles immobilières doivent notamment être mentionnées
dans cette rubrique, même si elles ont déjà été déclarées dans la déclaration de
situation patrimoniale.
Ne sont pas concernées les
participations détenues de manière indirecte, par exemple dans le cadre d’OPCVM
ou de FIA.
La rémunération ou la gratification perçue
durant l’année civile précédant le début des fonctions est à mentionner. Dans la plupart
des cas, il s’agit en pratique des dividendes que vous avez perçus du fait de la détention
de ces participations. Par exemple, pour un mandat débutant le 1er avril 2020, ce sont les
dividendes perçus au titre de l’année 2019 qui doivent être indiqués. Si vous ne disposez
pas de cette information, la dernière rémunération ou gratification connue doit être indiquée,
l’année concernée étant alors mentionnée dans le commentaire.
La plus-value latente (différence entre
le prix d’achat et la valeur actuelle) ne doit pas être déclarée.
En cas de détention de participations dans le cadre d’une
« enveloppe » globale, chaque participation doit être déclarée individuellement. Par exemple,
si vous possédez un PEA avec des actions de trois sociétés différentes, ce sont ces trois
séries d’actions qui sont à déclarer individuellement et non pas le PEA dans son ensemble.
Attention, si vous souscrivez votre déclaration
au titre d’un mandat de député, de sénateur ou de représentant français au Parlement européen,
des informations supplémentaires peuvent devoir être mentionnées dans cette rubrique. Merci de
vous référer aux dernières pages de ce guide.
Il est nécessaire d’indiquer
le nom de votre conjoint, concubin ou partenaire de pacte civil de solidarité, et ce même
si ce dernier n’exerce pas d’activité professionnelle. Pour les déclarations rendues publiques,
cette information sera retirée avant publication.
Son activité professionnelle doit aussi être mentionnée,
en indiquant l’employeur et les fonctions exercées. En revanche, la rémunération perçue
n’est pas demandée.
Si votre conjoint n’exerce pas d’activité professionnelle,
il vous est recommandé de l’indiquer expressément.
Est visée dans cette rubrique l’exercice
de fonctions non rémunérées au sein d’un organisme ou d’une association. La simple adhésion
ou l’exercice d’activités ponctuelles non rémunérées (participation à des évènements ou des rencontres)
ne sont pas à déclarer.
Toutes les fonctions bénévoles ne sont
pas concernées. Seules celles qui sont susceptibles de faire naître un conflit d’intérêts
doivent être déclarées. Le conflit d’intérêts est défini à l’article 2 de la loi du 11 octobre 2013
comme « toute situation d'interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés
qui est de nature à influencer ou à paraître influencer l'exercice indépendant, impartial et
objectif d'une fonction ».
Pour apprécier une situation de
conflit d’intérêts, deux critères doivent être considérés :
–
l’interférence potentielle entre
la fonction bénévole et le mandat ou la fonction. Par exemple, portent-ils sur le même secteur
d’activité ou les mêmes thématiques ?
S’exercent-ils sur le même territoire ? Sont-ils exercés concomitamment ?
–
l’intensité de cette interférence.
Par exemple êtes-vous conduit, dans vos fonctions publiques, à entrer en contact avec la structure
où vous exercez votre fonction bénévole ? Attribuez-vous des subventions à ce type
de structures ?
En cas de doute, il est possible de prendre
l’attache de la Haute Autorité au 01 86 21 94 97.
Ne doivent être mentionnées ici que les fonctions qui n’ont pas déjà été déclarées dans
une autre rubrique. Toutes les participations à des organes dirigeants, même bénévoles,
doivent être déclarées en rubrique n°3.
Sont concernés les mandats
et fonctions exercés à la date de l’élection ou de la nomination, qu’elles soient
rémunérées ou non.
Les rémunérations,
indemnités et gratifications perçues doivent être déclarées sur une base annuelle pour leur montant net,
après cotisations sociales et avant impôt, pour les cinq années précédant le fait
générateur de la déclaration.
En cas de réélection
pour le mandat au titre duquel la déclaration est déposée, il est recommandé de préciser
dans cette rubrique la période d’exercice précédente, ainsi que les indemnités perçues
à ce titre les cinq années précédentes.
Tout
commentaire peut être porté à l’attention de la Haute Autorité pour préciser le
contenu de votre déclaration.
Sauf mention expresse, ces
observations seront rendues publiques quand il est prévu que la déclaration
soit publiée. Si vous ne souhaitez pas qu’elles soient rendues publiques, merci
de l’inscrire explicitement.
Pour les déclarations modificatives,
veuillez indiquer ici l’évènement ayant conduit à la modification de votre
déclaration, sa date et son impact sur vos intérêts.
POUR LES
DECLARATIONS DES DÉPUTÉS ET DES SÉNATEURS
Trois informations complémentaires sont
demandées : les participations financières conférant directement ou indirectement le
contrôle d’une activité de conseil, les collaborateurs parlementaires, et les activités
conservées durant les fonctions.
Dès lors qu’une
participation financière dans le capital d’une société vous confère, même de manière
indirecte le contrôle d’une société, d’une entreprise ou d’un organisme, même de manière
indirecte, exerçant à titre principal une activité de conseil, vous devez préciser, pour
cette entité, sa dénomination, le nombre de parts que vous détenez et le pourcentage de
son capital social que cela représente.
Tous les
collaborateurs employés par le parlementaire doivent être déclarés,
qu’ils soient employés à Paris ou en circonscription. Ces dispositions
ne s’appliquent pas aux stagiaires dont la durée cumulée de stage n’excède
pas six mois.
Pour chaque collaborateur,
il est nécessaire d’indiquer s’il exerce d’autres activités professionnelles
en parallèle de ses fonctions auprès du parlementaire. Il convient d’indiquer
la nature de l’activité exercée et l’employeur. La rémunération perçue à ce
titre n’est pas demandée.
Les activités que le collaborateur
exerce pour votre compte ne sont pas demandées. En revanche, si votre collaborateur
travaille également pour un autre parlementaire, pour un groupe politique,
pour un parti politique ou pour une collectivité, il convient de le
mentionner.
Toute modification affectant cette
rubrique (fin de fonction, nouveau recrutement …), doit faire l’objet d’une
déclaration modificative.
Il s’agit de l’ensemble des activités
que le parlementaire souhaite conserver pendant son mandat parlementaire.
Lorsque l’activité est conservée, il convient de cocher directement la case
dédiée présente dans chaque rubrique.
Il est rappelé à ce sujet que la liste
des activités conservées sera étudiée par le Bureau de l’assemblée dont
le parlementaire est membre au regard des incompatibilités parlementaires
(article L.O. 137 et suivants du code électoral).
Si une activité conservée se révélait incompatible avec le mandat parlementaire,
le Bureau prendrait directement l’attache du parlementaire concerné.
POUR
LES DECLARATIONS DES REPRÉSENTANTS FRANÇAIS AU PARLEMENT EUROPÉEN
Une information complémentaire est demandée sur les
participations financières conférant directement ou indirectement le contrôle d’une activité
de conseil.
Dès lors qu’une participation financière
dans le capital d’une société vous confère le contrôle d’une société, même de manière
indirecte, exerçant à titre principal une activité de conseil, vous devez préciser
pour cette entité sa dénomination, le nombre de parts que vous détenez et le pourcentage
de son capital social que cela représente.